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    Cette chronique a été rédigée par les bénévoles de la bibliothèque de Lupersat

    L’auteur part à la recherche de son père avant qu’il ne quitte ce monde. Le fils s’est senti délaissé par son père ; un père souvent absent, séducteur, ses affaires et son infidélité le tenant loin du domicile familial. Le fils veut rattraper ce temps perdu et comprendre la conduite de son père et le père souhaite obtenir le pardon de son fils.

    Pour trouver des réponses, le fils se rapproche de son père. Celui-ci devenu aveugle a besoin de lui, et lui suggère le thème de son prochain roman : l’histoire de Louis de Montaigu, leur aïeul, capitaine au 7ème Hussards, mort en héros, un soir d’août 14 à la tête de son escadron. Par la recherche sur leur aïeul, le père souhaite expliquer son propre comportement.

    L’enquête est menée jusqu’au bout, par le fils et se termine avant la mort du père, mais soulève des questions sur l’aïeul, des zones d’ombre sur sa vie et son héroïsme ? Père et fils se sont enfin compris et se sont quittés apaisés.

    Style alerte, aucune tristesse, parfois de l’humour ; recherche de l’hérédité par des aristocrates souvent ruinés, restés snobs et en quête d’une identité perdue à travers l’exploit d’un ancêtre.

    On ressent l’état d’esprit de l’auteur : l’enquête sur son aïeul occupe ses pensées et il en oublie, par moment, la mort proche de son père ; peut-être le but de son père ?

    J’ai beaucoup apprécié ce livre.

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    Cette chronique a été rédigée par les bénévoles de la bibliothèque de Lupersat

    Ce livre nous fait partager la vie de Joseph, depuis son enfance (début du XX ème siècle) jusqu'à la fin de sa vie, à l'âge de presque 100 ans, marquée par l'amour impossible qu'il porte à sa voisine Anima qui a bouleversé sa vie.

    J'ai apprécié ce roman. Les chapitres sont courts, le style est léger, la lecture fluide, l'auteur sait bien retranscrire l'ambiance. J'ai englouti rapidement les pages, emportée par le destin rocambolesque du personnage principal de la première à la seconde guerre mondiale qui va vivre de sacrées aventures. Joseph est à la fois naïf, touchant et déterminé à protéger ceux qu'il aime.

    L'auteur relate tout au long du livre les grandes étapes de l'Histoire sans rentrer dans les détails : antisémitisme, guerre d'Espagne, occupation, résistance, emprisonnement, évasion. Il nous fait naviguer entre le passé et le présent, entre les tragédies et l'espoir.

    Je trouve cependant la fin très touchante, j'en étais très émue.

  • A la croisée des chemins, entre quête identitaire et sociologique, "Mon vrai nom est Elizabeth" suscite une indignation grandissante au fil des découvertes de l'autrice sur la vie ou plutôt le calvaire vécu par son arrière-grand-mère diagnostiquée schizophrène sans avoir été vue par un médecin et uniquement sur les dires de son mari. Adèle Yon signe un récit bouleversant, glaçant et révoltant.

  • Filles de vague ou de ruisseau " est un disque qui tente de tisser des liens entre trois femmes à la colère ardente, au désir insoutenable, à l'intégrité sans faille : Barbara, Colette Magny et Anne Sylvestre. Toujours accompagnée de 6 musiciens de jazz, Sidonie Dubosc traverse leurs mots et leurs voix et vous invite à ce dialogue intérieur et imaginé entre ces trois figures revendicatrices, amoureuses, inspirantes, et d'une actualité bouleversante. Et si, comme Ferré, Brel et Brassens, on avait réuni Barbara, Anne et Colette pour écouter la profondeur de leurs pensées, de leurs désarrois et de leur puissance invaincue ? Quelles étincelles ça aurait donné ? " Nantes ", " Carcasse ", " L'Ecolier soldat ", " Ecrire pour ne pas mourir " sont autant d'étincelles pour lutter par la tendresse, par l'humour ou par la colère, " des larmes de stylo qui viennent se changer en mot pour nous tenir le coeur au chaud ".

  • Tout commence dans la nuit du 1er au 2 février à 1h48 du matin.

    Tous les enfants situés sur la longitude 4-33 sur la surface de la Terre se sont mis à crier pendant 112 secondes. Ce cri s'est propagé sur toute la surface du globe et tous les enfants ont fait le même rêve à mesure que la nuit avançait. Le cri s'est arrêté après avoir fait le tour du monde. Depuis, à plusieurs reprises, sur la même longitude, les enfants, les mères ou les animaux subissent des phénomènes étranges qui peuvent tuer l'humanité. Et à la fin ?

    Tous ces rêves m'ont tenue éveillée plusieurs nuits... merci Carole Martinez

  • 20 ans après Blankets, Craig Thompson revient avec un album intime, sur ses terres, explorant sa "culpabilité de prolétaire" et son "syndrôme de l'imposteur" au travers de la culture du ginseng, racine sacrée, dont le Wisconsin est le premier producteur mondial en 1980.Il met en perspective le labeur paysan et son travail d'artiste, il questionne son éducation, la place de la religion, ses liens avec sa famille, ses parents mais aussi son frère et sa soeur.

  • Le commandant d'Auschwitz Rudolf Höss et son épouse Hedwig réalisent sur un terrain directement adjacent au mur du camp leur vision d'une vie de rêve avec une famille nombreuse, une maison et un grand jardin. Cependant, lorsque Rudolf doit être muté à Oranienburg, leur petite vie idéale menace de s'effondrer et il cache l'information à son épouse. Quand Hedwig l'apprend, elle refuse de quitter sa maison de rêve.

     

    Le film débute par un écran noir de plusieurs minutes accompagnée d'une musique assourdissante. Le ton du film est donné. Nous ne verrons rien, ou presque, du camp et de l'horreur de l'extermination qui se déroule de l'autre côté du mur... Mais nous entendrons. 

    Véritable film coup de poing sur la "banalité du mal". 

  • Rome, IIe siècle après J.-C. Edilus, le médecin le plus respecté de la communauté grecque de Rome vient d'être sauvagement assassiné. Son fils Alexandre, que le vieux médecin comptait à minima déshériter est déjà désigné coupable ! Un procès expéditif attend donc ce garçon qui, selon les lois romaines, encourt la peine capitale pour parricide. Mais ce verdict intrigue Marcus Cornelius Florens. Cet orateur hors pair, le meilleur avocat de Rome, se douterait-il de quelque chose ? Lui qui se tient depuis des années à l'écart des basses intrigues de la « vie publique » se méfie surtout des coupables trop parfaits. Mis en valeur par un dessin réaliste, voire semi-réaliste pour les personnages, dans un style proche du film d’animation haut de gamme, ce polar antique happe rapidement le lecteur et ne le lâche plus jusqu’à son dénouement.

  • Réchauffement climatique, montée des eaux, disparitions des terres et dérèglement du temps : tout est très réaliste et fait partie de ce qui pourrait advenir à notre monde !

    L'ambiance en cette année 2050 où tout est technologie et où le dérèglement climatique n'est pas un vain mot, n'est pas à la liesse. C'est plutôt noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir et tout semble concourir, au fil des pages, à ce désespoir.
    Mais, heureusement, il y a aussi dans ce récit des paysages des Highlands terriblement beaux et terrifiants, des personnages bien croqués (changeants à souhait) et une enquête à huis clos menée avec brio.

    Bonne lecture !